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Section 2: Les méthodes


Chapitre deux: Le diagnostic participatif
Chapitre trois: Participation à la collecte des données de base
Chapitre quatre: Le suivi participatif
Chapitre cinq: L'évaluation participative
Chapitre six: Analyse de l'information
Chapitre sept: Présentation des résultats


Une méthode est une manière de planifier, d'organiser et d'entreprendre une activité ou un ensemble d'activités.

En foresterie, nous sommes habitués à certaines méthodes: planter, élaguer, éclaircir, récolter. Chacune de ces méthodes décrit une manière d'effectuer une certaine opération à un moment donné. Chacune de ces activités correspond au développement d'un arbre déjà en place ou de toute une plantation.

Les méthodes du DSEP sont elles aussi distinctes selon ce que l'on fait et à quel moment on le fait. Chaque méthode contribue à l'ensemble du système d'information, tout comme une méthode d'élagage contribue à l'ensemble de la plantation! Les méthodes du DSEP sont les suivantes:

Le Diagnostic participatif

Chapitre deux

Participation à la collecte des données de base

Chapitre trois

Le Suivi participatif

Chapitre quatre

L'Evaluation participative

Chapitre cinq

Chaque chapitre décrit la méthode et ses usages principaux, ses avantages puis les différentes étapes à suivre.

Il est à prévoir que les méthodes auront besoin d'être modifiées au cours de l'expérience sur le terrain en fonction des réactions de la communauté et des aptitudes existantes.

Les chapitres six cl sept introduisent quelques-unes des façons d'analyser l'information et les résultats obtenus.

Chapitre deux: Le diagnostic participatif


1. Qu'est-ce-que le diagnostic participatif?
2. Les avantages du diagnostic participatif
3. Les étapes du diagnostic participatif


1. Qu'est-ce-que le diagnostic participatif?

Le Diagnostic participatif est une méthode qui sert à répondre, selon le point de vue des membres de la communauté, aux questions suivantes: quelles sont les activités qui sont nécessaires et qui peuvent être appuyées, est-ce-que les bénéficiaires acceptent les activités proposées par les intervenants extérieurs, est-ce-que les activités envisagées sont pertinentes et réalisables.

Avec l'aide des intervenants extérieurs, les membres de la communauté identifient les conditions nécessaires à la réalisation des activités. Ils collectent également les données essentielles qui leur permettront de déterminer si leur communauté dispose de ces conditions ou peut les créer. Grâce à un "cadre de travail pour le diagnostic", chaque activité est examinée en terme de conditions nécessaires et celles qui ne sont pas réalisables sont éliminées.

Les intervenants extérieurs ont peut-être déjà pris certaines décisions.

Il arrive souvent que des activités soient planifiées alors que certaines décisions ont déjà été prises sans apport ni contribution de la communauté. Ainsi, il se peut que:

• les problèmes et leurs solutions aient été définis par des intervenants extérieurs,

• le financement ait déjà été fixé,

• le gouvernement, national ou local, ait négocié avec les intervenants extérieurs ou, dans certains cas, ait lui-même pris l'initiative du projet,

• que l'on ail délimité une région au sein du pays et que les équipes de terrain aient reçu un rôle spécifique prédéterminé.

Les intervenants extérieurs peuvent être à l'origine des activités

Une des qui est souvent laissée aux équipes de terrain est le choix de la communauté avec laquelle on entreprendra les activités. Par exemple, il peut y avoir, dans une région donnée, un grand nombre de communautés susceptibles d'accueillir ces activités. Mais les équipes de terrain peuvent se heurter à des contraintes, telles que le manque de véhicule et de personnel de terrain qualifié, ce qui rend difficile l'accès à ces communautés. En outre, les équipes doivent prendre en considération les communautés confrontées au problème auquel les activités sont censées faire face, mais aussi, les conditions matérielles et communautaires nécessaires au succès.

Si c'est aux équipes de terrain qu'il appartient de choisir les communautés, elles pourront, grâce à une modification de la méthode du Diagnostic participatif décrite dans ce chapitre, décider avec quelles communautés travailler.

Le Diagnostic participatif lorsque la communauté et les intervenants extérieurs sont à l'origine des activités.

En foresterie communautaire, ce sont les membres de la communauté qui fournissent une bonne partie des apports tels que la main-d'oeuvre, le matériel et la gestion. Bien que les intervenants extérieurs aient choisi la communauté qui offre à leur avis les conditions de succès des activités, la communauté ne sera pas forcément d'accord. Il lui faudra décider elle-même.

Le Diagnostic participatif fournit aux membres de la communauté et aux intervenants extérieurs un cadre qui leur permet de déterminer si les activités proposées les intéressent, s'ils en ont besoin et s'ils peuvent les assurer.

Le Diagnostic participatif lorsque les membres de la communauté sont à l'origine des activités.

Il peut être très utile de recourir au Diagnostic participatif lorsque les membres de la communauté contactent les intervenants extérieurs pour leur demander d'appuyer des activités. Ils peuvent ainsi obtenir confirmation du fait qu'ils ont identifié les véritables problèmes et les bonnes solutions. Les intervenants extérieurs peuvent aussi mieux comprendre les activités proposées et les raisons du choix de la communauté.

Les intervenants extérieurs peuvent être à l'origine des activités

Une communauté est un groupe de personnes qui vivent fréquemment au même endroit géographique et qui s'identifient comme appartenant au même groupe. Les gens d'une communauté sont souvent apparentés par le sang ou le mariage. Il leur arrive de tous appartenir au même groupe religieux ou politique, à la même classe ou à la même caste.

Toutefois, bien que les communautés aient de nombreuses choses en commun, elles sont très complexes, et il ne faudrait pas les considérer comme des groupes homogènes. Elles peuvent abriter des conflits.

Les communautés ne sont pas toujours harmonieuses

Il se peut que les femmes soient considérées de manière très différente des hommes et qu'elles aient des règles de comportement différentes. Les communautés sont souvent composées de groupes spécifiques tels que les paysans sans terre et les propriétaires terriens, les riches et les pauvres, les immigrants récents et les anciens habitants. Les changements introduits peuvent affecter un certain nombre de groupes d'intérêt distincts qui appartiennent à une communauté.

Fréquemment, les façons dont les communautés répondent aux problèmes et aux crises sont lices aux relations de parenté, de religion et de structure politique. Au fil des générations, les membres de la communauté ont tissé des liens puissants. Selon les sujets, une communauté peut se retrouver unie ou divisée dans ses façons de penser et dans ses actions.

Les intervenants extérieurs facilitent le Diagnostic participatif

Il peut arriver qu'un diagnostic réalisé par une personne de l'intérieur soit quelque chose qui n'avait jamais été tenté auparavant Il se pourrait qu'il y ait des leçons à tirer de cette expérience pour tout le monde!

En tant qu'"animateurs" les intervenants extérieurs discutent ouvertement de ce qu'ils peuvent offrir à la communauté. Il peut s'agir de ressources matérielles dont la communauté ne dispose pas, de plants ou de pelles. Il peut s'agir de conseils techniques et d'organisation. Ils peuvent également faire savoir aux membres de la communauté qu'il faut examiner avec beaucoup de précautions la décision d'accepter, de modifier ou de rejeter des activités prévues. Après tout, ce sont eux qui ont, potentiellement, le plus à perdre au cas où les activités échoueraient, et le plus à gagner si elles réussissent.

Tous les objectifs sont examinés

Afin de s'assurer que, dans la mesure du possible, les désirs et les besoins de chacun sont satisfaits, le Diagnostic participatif prend en considération tous les objectifs pertinents. Tous les objectifs sont identifiés et examinés: ceux des membres de la communauté qui bénéficieront directement du projet, ceux des personnes qui en bénéficieront indirectement ainsi que les objectifs des intervenants extérieurs. Le Diagnostic participatif encourage le débat sur tous ces objectifs, ce qui permet d'identifier ceux qui sont contradictoires et ceux qui sont complémentaires.

Même si les acteurs internes et externes ont des objectifs divergents, il est souvent possible de réaliser les objectifs de tout le monde grâce à de légères modifications. Dans l'exemple suivant où les intervenants extérieurs ont proposé la plantation de parcelles boisées communautaires, il y a trois "ensembles" d'objectifs à considérer.

Les objectifs des intervenants extérieurs:

Maintenir une source d'approvisionnement durable en bois de feu pour les paysans sans terre.

Les objectifs des membres de la communauté: (propriétaires terriens)

Réduire l'érosion éolienne des sols. Obtenir davantage de fourrage pour leur bétail.

Les objectifs des membres de la communauté: (paysans sans terre)

Continuer à ramasser du bois de feu dans les environs.

Ces objectifs sont-ils contradictoires? Si les intervenants extérieurs réalisent leurs objectifs, cela veut-il dire que ceux des membres de la communauté qui sont propriétaires terriens ne seront pas réalisés? Peut-on faire quelque chose pour réaliser au moins en partie tous les objectifs?

Il est possible de faire face à des objectifs contradictoires. Une des solutions pourrait être de changer d'activité. Au lieu de réaliser des parcelles boisées communautaires, les paysans sans terre pourraient planter des espèces fourragères et productrices de bois de feu en bordure des terres privées.

La modification des activités permettrait de réaliser les objectifs des membres de la communauté qui sont propriétaires terriens en installant des brise-vent pour réduire l'érosion des sols et en augmentant la production de fourrage dans la communauté. Les paysans sans terre pourraient réaliser leurs propres objectifs grâce à ce qu'ils plantent et grâce à l'entretien des brise-vent par la coupe sélective. De cette manière, la protection contre le vent reste permanente, tout en fournissant une source de bois de feu constante et la possibilité de ramasser le fourrage et de le vendre.

Même avec des objectifs différents...

Une bonne communication, une bonne information et de l'imagination peuvent déboucher sur des négociations fructueuses...

Au bout du compte, tout le monde en profite

Le DSEP s'appuie sur les aptitudes existantes dans la communauté

Au fil des années, les communautés développent leurs propres formules pour faire face aux problèmes. La plupart du temps, ces formules marchent bien. Mais parfois, lorsque de nouveaux problèmes inattendus apparaissent ou que la structure sociale communautaire s'effondre, la communauté est incapable de se débrouiller toute seule. C'est à ce moment qu'une intervention extérieure peut permettre de jeter un regard nouveau sur la situation.

Quand ne pas s'en mêler: quand la discussion va bien

Quand intervenir: quand les disputes durent longtemps

De nouvelles compétences peuvent être introduites

Par exemple, par le passe, le chef de la communauté a peut-être attribué des terrains à des individus à condition qu'ils s'en servent pour l'agriculture, les terres étant rares. Mais la politique du gouvernement national a changé et maintenant les terres sont vendues aux individus. Parmi les nouveaux propriétaires, il y a des étrangers à la communauté. Ils ne cultivent pas leurs terres et, par conséquent, il n'y a pas assez de nourriture pour la communauté. La manière traditionnelle de faire face à celle situation ne manche plus et il est temps d'explorer de nouvelles façons de faire et des stratégies qui puissent permettre de soumettre au gouvernement des options réalistes.

Quand intervenir: quand les membres de la communauté sont à court d'idée

Une base pour régler les conflits

Le Diagnostic participatif permet d'identifier, par la discussion des activités prévues, les conflits potentiels qui peuvent être réglés avant de devenir de véritables problèmes.

Par exemple, une des activités prévues pourrait consister en une pépinière communautaire qui produirait des espèces d'arbres qui fixent l'azote et que l'on peut planter en association avec des cultures agricoles. Ces espèces ne seront utiles qu'à ceux qui possèdent des terres. La stratégie proposée implique que la communauté fournisse la main-d'oeuvre de la pépinière sur une base volontaire. Toutefois, il est fort probable que l'on forcera les paysans sans terre à fournir celte main-d'oeuvre volontaire. Il faudra négocier dès le départ une forme de compensation, par exemple un salaire et peut-être des plants à repiquer autour des maisons, sous peine de voir les gens refuser de travailler à la pépinière à un moment critique.

Il faut déterminer les conditions nécessaires

Le Diagnostic participatif permet de déterminer les "conditions nécessaires", c'est-à-dire les facteurs importants pour l'exécution fructueuse d'une activité. En se servant du DSEP, les conditions nécessaires sont discutées et classées par ordre d'importance pour chaque activité spécifique. Les informations sont ensuite collectées afin d'établir si les conditions nécessaires sont présentes ou possibles. Cette information sert alors à éliminer les activités qui ont le moins de chance de succès.

Les conditions nécessaires sont les facteurs qui doivent exister pour permettre a une activité d'avoir lieu. Quoique certains facteurs soient plus importants que d'autres, ils doivent tous être présents. Par exemple, les conditions nécessaires à la croissance des jeunes plants sont le sol, l'eau, la graine et la lumière. Sans graine, il ne peut pas y avoir de plant, même si tout le reste est disponible.

Les conditions nécessaires peuvent être créées

Si les conditions nécessaires sont absentes d'une communauté, il se peut qu'on puisse les créer.

Si l'activité choisie est une parcelle boisée villageoise, la condition nécessaire la plus importante est la disponibilité en terres communales. En leur absence, on peut envisager d'autres alternatives. On peut louer des terres privées et donner à leurs propriétaires une partie du bois produit.

2. Les avantages du diagnostic participatif

Le début d'une relation propice à la participation

Le Diagnostic participatif est souvent la première forme d'interaction entre les intervenants extérieurs et la communauté. Il engendre une relation propice 3 la participation entre les deux parties. Les premières impressions sont importantes et elles servent de base pour l'avenir.

Implication de la communauté à un stade préliminaire

Le Diagnostic participatif donne à la communauté l'occasion de décider dès le départ si elle accepte le projet tel qu'il est prévu par les intervenants extérieurs ou si elle veut des modifications. Lorsque c'est la communauté qui prend la première décision, il y a de meilleures chances pour qu'elle reste engagée dans ce qui est, après tout, son projet.

La reconnaissance des objectifs fournit une base de négociation

La discussion de tous les objectifs pertinents permet d'identifier les conflits potentiels et de les résoudre par la négociation le plus tôt possible, avant qu'ils ne compromettent le succès des activités.

Une expérience instructive

Le Diagnostic participatif donne à tous l'occasion de mieux comprendre le processus de développement dans lequel ils se sont engagés.

La base de futures références

Les renseignements tirés du Diagnostic participatif peuvent compléter les données de base et l'information servant à l'évaluation.

3. Les étapes du diagnostic participatif

Les intervenants extérieurs et les membres de la communauté devront d'abord discuter du but et des avantages du Diagnostic participatif et préparer une réunion initiale s'ils décident d'aller de l'avant.

Le Diagnostic participatif peut débuter par une réunion communautaire (voir Outil 1: Réunions de groupe). Invitez les membres de la communauté intéressés, les bénéficiaires prévus ainsi que les personnes qui pourraient être affectées par le projet (telles que des éleveurs nomades ou des communautés en aval).

La durée requise pour effectuer un Diagnostic participatif varie selon les communautés. Il est possible qu'une longue réunion soit nécessaire pour la première analyse, suivie d'une action en plus petit comité pour collecter l'information et finalement une autre réunion du groupe élargi pour effectuer une analyse finale en fonction des nouveaux renseignements. Dans les communautés plus petites, il se peut que les participants fournissent suffisamment de renseignements, auquel cas le Diagnostic participatif peut être achevé en une seule réunion. Prenez tout le temps nécessaire et n'essayez pas de précipiter les choses.

Nous vous présentons maintenant le cadre de travail pour le diagnostic au travers des étapes qui suivent. Nous y reviendrons plus à fond à la dernière page du chapitre.

Première étape 1

Fixer les objectifs des membres de la communauté et des intervenants extérieurs

Les deux parties ont des objectifs en commun. Les intervenants extérieurs expliquent clairement ce qu'ils peuvent et ce qu'ils ne peuvent pas faire.

Les responsabilités doivent être claires

Il est possible que les membres de la communauté prennent du temps pour discuter et déterminer leurs problèmes et les solutions, afin d'établir leurs propres objectifs. Ils devront clairement comprendre leur responsabilité et quels apports fournir.

Que les activités aient été déterminées par la communauté ou par les intervenants extérieurs, ce seront les membres de la communauté qui devront identifier leurs propres objectifs.
Voici quelques outils utiles à cette fin:

Outil 2:

Dessin et discussion

Outil 4:

Tableaux et pictogrammes autocollants

Outil 5:

Histoires à compléter

Outil 6:

Séries d'affiches non classées

Deuxième étape 2

Décrivez trois catégories

Tracez le cadre de travail pour le diagnostic sur une grande feuille de papier et expliquez

Identification du problème

Il est particulièrement important que les deux parties s'entendent sur la nature du problème identifié, que ce problème soit prioritaire et que les activités répondent au problème.

L'identification du problème est utile aussi bien aux membres de la communauté qu'aux intervenants extérieurs. C'est la base pour déterminer des objectifs qui serviront à négocier les options optimales.

L'identification du problème

Les conditions matérielles

Certaines conditions importantes doivent être réunies avant de pouvoir entreprendre certaines activités. Par exemple, est-ce-qu'il y a des terres, de l'eau ou des marches à proximité?

Il est important que la communauté identifie les conditions matérielles nécessaires aux activités.

Les conditions matérielles

Les conditions communautaires

Examinez les conditions socio-économiques nécessaires. Est-ce-qu'il y a des organisations communautaires qui peuvent entreprendre les activités? Est-ce-que la communauté dispose d'une direction solide? Est-ce-qu'il y a suffisamment de main-d'oeuvre disponible dans la communauté? De quelles aptitudes communautaires a-t-on besoin? Existe-t-il des conditions sociales, religieuses, économiques, des classes, des castes, des conditions légales, voire politiques, qui peuvent influer sur les activités?

S'il faut une organisation communautaire pour entreprendre les activités, il se pourrait qu'il y ail un groupe existant qui puisse prendre en charge les responsabilités supplémentaires. S'il faut une nouvelle structure communautaire, on peut prendre pour modèle une des organisations communautaires existantes qui a réussi.

Les conditions communautaires

Il est possible que la communauté soit divisée (classes, castes, politique) d'une manière telle que certains groupes ne coopèrent pas et qu'ils soient même franchement opposés au projet s'il leur semble qu'ils ne bénéficieront pas des activités. La discussion des contraintes communautaires peut faire remonter à la surface des questions très épineuses. Il n'est cependant pas nécessaire d'affronter les questions épineuses ni de les résoudre. Il faut simplement reconnaître leur existence de façon à en tenir compte dans la planification et les négociations.

Troisième étape 3

Identifiez les activités.

Les activités une fois déterminées sont inscrites dans la colonne de gauche. colonne de gauche.

Identifiez les activités

Quatrième étapes 4

Identifiez les conditions nécessaires dans chaque catégorie et pour chaque activité.

Discutez de toutes les conditions nécessaires dans chaque catégorie et pour chaque activité, et faites-en une liste.

Identifiez les conditions nécessaires dans chaque catégorie et pour chaque activité

Cinquième étape 5

Classez les conditions nécessaires.

Demandez au groupe de discuter pour choisir la condition nécessaire la plus importante (la première) dans chaque catégorie et pour chaque activité. Puis choisissez la condition nécessaire suivante (la deuxième) par ordre d'importance, puis la troisième et ainsi de suite.

Omettez celles que le groupe ne considère pas comme importantes.

Classez les conditions nécessaires

Ce modèle de cadre de travail devrait vous permettre d'orienter la discussion et de trouver le moyen d'organiser l'information. Toutefois, il est possible que la formule ne marche pas dans toutes les communautés. Elle est peut-être trop compliquée ou, tout simplement, elle ne correspond pas à la façon dont certaines personnes organisent leurs pensées.

Les agents de terrain peuvent d'abord tester ce modèle entre eux. Si "ça marche" (c'est-à-dire si cela contribue à la compréhension), ils peuvent ensuite demander à quelques personnes de la communauté de l'essayer et de leur faire part de leurs réactions.

Si le cadre de travail passe le test de ces deux "épreuves", il y a de meilleures chances qu'il soit utile à un groupe plus large. Si "ça ne marche pas" essayez d'imaginer ce qui irait mieux.

Sixième étape 6

Identification de l'information requise.

Pour chaque activité prévue, il faut examiner les conditions nécessaires et identifier les informations requises pour savoir si elles existent. Pour cela, on peut se servir de feuilles d'information sur les activités (voir ci-dessous) pour chaque activité prévue.

Identification de l'information requise

Septième étapes 7

Collecte de l'information.

Les personnes qui participent à la réunion disposent peut-être de l'information requise. Certaines personnes peuvent fournir l'information et le groupe confirmer sa validité ou sa véracité.

Si l'on a besoin d'une collecte supplémentaire d'informations, on peut désigner des équipes pour chaque activité, une fois que le groupe élargi a décidé ce qui est nécessaire.

Voici certains outils qui peuvent s'avérer utiles, selon le type d'information requis:

Outil 2

Dessin et discussion

Outil 4

Tableaux et pictogrammes autocollants

Outil 6

Séries d'affiches non classées

Outil 9

Entretiens semi-structurés

Outil 10

Classement, notation, tri

Outil 15

Utilisation de cartes

Collecte de l'information

Huitième étape 8

Analyse de l'information.

De retour au groupe élargi, l'animateur utilise le cadre de travail et les feuilles d'information sur les activités pour discuter des activités et les examiner une par une. Il tire un trait de gauche à droite en face de chaque activité et il inscrit OK lorsque les conditions nécessaires sont présentes ou peuvent être créées, et STOP lorsque les conditions nécessaires ne sont pas présentes ou ne peuvent pas être créées. Les lignes où l'on retrouve OK d'un bout à l'autre de la page seront celles où les activités auront toutes les conditions nécessaires requises pour un bon fonctionnement.

Analyse de l'information

L'information tirée du Diagnostic participatif s'avérera utile à l'avenir. Conservez-la en lieu sûr.


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