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AVANT-PROPOS

Si, pendant des siècles, particuliers et collectivités ont pu vivre en harmonie avec leur environnement, la croissance rapide, pendant les dernières décennies, des populations et de leurs aspirations, dans le monde entier, a entraîné de telles pressions sur les forêts qu’en maints endroits celles-ci se sont amenuisées, quand elles n’ont pas été complètement éliminées. De plus, l’habitant des forêts connaît désormais, dans bien des régions, une vie de misère. Bien que, parfois, l’exploitation industrielle ait favorisé l’économie régionale et nationale, elle n’a pas profité aux pauvres des zones rurales et elle a souvent contribué à épuiser des sols agricoles dont la fertilité dépend du rôle protecteur des forêts.

Le rôle des forêts dans le développement des collectivités locales s’inscrit dans une des nouvelles politiques de la FAO en faveur de la population et qui vise à relever le niveau de vie du paysan, à l’associer au processus de prise de décision qui influe sur son existence même et à faire de lui un citoyen dynamique, capable de prendre part à une gamme beaucoup plus vaste d’activités qu’autrefois et dont il sera le bénéficiaire direct. La présente étude traite donc des populations rurales et leur est destinée. En dernier ressort, elle vise non pas des buts physiques mais des buts humains, en ce sens que les premiers seront fixés en vue d’enrichir l’existence des hommes. Et la forêt est l’un des moyens que nous préconisons pour arriver à cette fin.

Le premier pas dans la formulation de cette politique est franchi avec la publication du présent document qui évoque la dépendance du milieu rural à l’égard du bois, les grands obstacles auxquels on peut se heurter dans le lancement de programmes et qui avance des solutions possibles et certaines pratiques sylvicoles propres à profiter aux couches pauvres en zone rurale.

Le rôle de la forêt dans le développement des collectivités locales constitue, à bien des égards, un nouveau départ dans le domaine de l’aménagement et de l’utilisation des forêts. J’espère bien sincèrement que le présent document aidera ceux qui souhaitaient s’aventurer dans cette nouvelle voie, car nous sommes convaincus qu’elle favorisera l’amélioration de la qualité de la vie des pauvres en zones rurales.

K.F.S. King
Sous-Directeur général
et
Chef du Département des forêts


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