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AVANT-PROPOS

Le présent rapport résume les vues actuelles sur les liens entre la foresterie et la sécurité alimentaire. Il résulte d’une série de recherches entreprises en 1985, motivées par la crainte largement partagée que la déforestation excessive menace non seulement la base de ressources en terres et en eaux qui détermine une production vivrière durable, mais encore la disponibilité présente et future de maintes espèces forestières, végétales et animales, qui contribuent à l’alimentation humaine.

En avril 1985, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, lors de sa dixième session, a examiné une étude préliminaire sur le rôle de la foresterie en tant que facteur de promotion de la sécurité alimentaire, et a demandé que la réflexion soit approfondie. En 1986 et 1987, la question a été débattue par le Comité des forêts et par trois commissions régionales forestières de la FAO; ces instances ont recommandé que soit convoquée une Consultation d’experts sur le sujet.

La consultation qui en a résulté s’est tenue à Bangalore en février 1988 à l’invitation du Gouvernement indien; elle a réuni 57 experts représentant 27 pays et organismes. La vocation de cette consultation était de traiter de tous les aspects des activités liées à la forêt qui ont une incidence directe ou indirecte sur la production vivrière ou sur la sécurité alimentaire à l’échelon local. Une attention particulière a été accordée aux liens entre les questions d’ordre social, économique, technique, écologique et institutionnel. L’accent a aussi été placé sur les questions d’équité, et notamment sur la sécurité alimentaire des pauvres et autres groupes vulnérables.

Pour donner aux débats une base concrète, la préparation d’une série de communications traitant de divers aspects de la foresterie et de la sécurité alimentaire avait été demandée. Le présent rapport fait la synthèse de cette documentation de fond et des conclusions et recommandations de la consultation d’experts. Il signale aussi un certain nombre de domaines importants dans lesquels l’information fait encore défaut, ou sur lesquels subsistent des divergences de vues. Nous souhaitons donc que ce qui suit puisse inspirer des politiques et des programmes qui reflètent aussi pleinement que possible l’étroitesse des liens entre la forêt, son utilisation, et la sécurité alimentaire. Parallèlement, les réflexions ci-après devraient constituer une incitation à poursuivre les recherches nécessaires pour combler les lacunes de nos connaissances.

Le Programme FAO/ASDI «Arbres, forêts et communautés rurales» a contribué au financement de la présente publication.

C.H. Murray
Sous-directeur général
Département des forêts


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